Michel Nuridsany - Première vue - 2005

Nonchalante et drôle, telle est Elvire Bonduelle qui sait dire « Adieu à Dieu » en chanson, se trémoussant mollement en musiquettes et paroles soft , bien à elle, devant des nuages pour clip ou pataugent des saints charmés. Elle est grande, articule ses propos comme si elle avait dix chewing-gums ans la bouche, et donne l’impression de s’en foutre un peu, et même beaucoup. Comme lorsqu’elle prétend faire une omelette ou se détacher des petites choses en vidéo ou lorsqu’elle se sert de plaques de chocolat (en céramique) comme dessous-de-plat.
Ses T-shirts brodés jouent sur les mots « un peu de lucidité » côté pile, « beaucoup de volonté » côté face, recto « imbécile », verso « heureux ».
« Tout ce que je fais c’est pour aller vers le bonheur » dit-elle mi-figue mi-raisin en passant à autre chose. Elle construit aussi des meubles improbables, des fauteuils-bibliothèques absurdes et curieux.