Sophie Pinet - AD / Architectural Digest - 2019

Elvire Bonduelle révèle l'usage poétique des objets

Née en 1981, elle est entrée aux Beaux-Arts de Paris en proposant un objet introuvable, le sèche-larmes, qui exprimait déjà son intérêt pour l’objet, mais aussi sa volonté d’aller au-delà de sa fonctionnalité pour mieux en révéler l’usage poétique.
Quand on lui demande ce qui, selon elle, distingue l’art du design, Elvire Bonduelle répond « rien, je réalise des oeuvres utilisables », et rêve d’équiper sa maison exclusivement de ses objets. Un work in progress qu’elle entend mener jusqu’au bout : « Je me suis taillé un cercueil en forme d’éclair au chocolat dans un grand arbre, pour mon repos final. On ne sait pas quand on va mourir, mais le fait de savoir dans quel objet on reposera est assez rassurant. »
Avant cet ultime rendez-vous toutefois, les visiteurs de la Design Parade de Toulon admireront ses vases et pots de fleurs réalisés lors de sa résidence en Thaïlande et baptisés Thaï Pipes, tandis que les passagers de la gare d’Annemasse attendront leurs trains installés sur ses bancs Dix moulures en béton. Sort aussi un livre, Maison Voiture Chien (Bandini Books), « la première encyclopédie du bonheur domestique. Un pavé ! »