Bettie Nin - Slicker - 2013

Ce que dégage l'œuvre étonnante d'Elvire Bonduelle tient en quelques mots : fraîcheur, apaisement et bonne humeur. Sa recherche permanente de bonheur nourrie en effet son travail. Utiliser l'art pour améliorer la vie, un leitmotiv proche des théories du Bauhaus, qu'elle soutient sans toutefois s'attarder sur la fonctionnalité réelle des pièces.
Un regard décalé, une petite histoire humoristique en filigrane et la voilà proposant un cube de mousse croqué par un géant invisible en guise de fauteuil, des ombrelles en couvertures de survie pour visiter la Lune et des chansons délirantes prônant de fuir les tragédies pour une existence plus légère.
"Serial happy finder" plutôt que "Serial killer", elle a traqué pendant trois mois dans le quotidien le Monde les articles positifs pour maquetter un numéro exceptionnel et euphorisant du journal. Plus tôt elle concevait déjà de grandes cales molles et douces pour aider l'homme moderne à rester debout malgré la dureté de la vie et les événements déstabilisants.
Des étais, des structures de bibliothèques, des dessins épurés figurant de multiples recherches architecturales (Les dessins à la règle), la notion de construction l'inspire visiblement... comme une béquille qui soutient, un abri qui protège, un vetement qui reflète une personnalité. Ses nombreux dessins naïfs, aux crayons de couleur et aux feutres, accumulent des façades imaginaires ornementées de mots symboliques, "loyauté", "vérité", etc. C'est que l'artiste déplore la standardisation des habitats et des gens et le fait que les individus, au lieu de s'affirmer, puisent dans une soupe commune, un style préfabriqué et forcément nivelant. Même l'art remarque-t-elle suit ce mouvement dans une spirale toujours plus normalisante et dépressive. Elvire Bonduelle, elle, a une personnalité et l'affirme. Elle préfère voir le meilleur et afficher son optimisme. S'assumer pleinement !
Bettie Nin, Slicker N°5, hiver 2013
Ce que dégage l'œuvre étonnante d'Elvire Bonduelle tient en quelques mots : fraîcheur, apaisement et bonne humeur. Sa recherche permanente de bonheur nourrit en effet son travail. Utiliser l'art pour améliorer la vie, un leitmotiv proche des théories du Bauhaus, qu'elle soutient sans toutefois s'attarder sur la fonctionnalité réelle des pièces. Un regard décalé, une petite histoire humoristique en filigrane et la voilà proposant un cube de mousse croqué par un géant invisible en guise de fauteuil, des ombrelles en couvertures de survie pour visiter la Lune et des chansons délirantes prônant de fuir les tragédies pour une existence plus légère. 

"Serial happy finder" plutôt que "Serial killer", elle a traqué pendant trois mois dans le quotidien le Monde les articles positifs pour maquetter un numéro exceptionnel et euphorisant du journal. Plus tôt elle concevait déjà de grandes cales molles et douces pour aider l'homme moderne à rester debout malgré la dureté de la vie et les événements déstabilisants. Des étais, des structures de bibliothèques, des dessins épurés figurant de multiples recherches architecturales ("Les dessins à la règle"), la notion de construction l'inspire visiblement... comme une béquille qui soutient, un abri qui protège, un vêtement qui reflète une personnalité. Ses nombreux dessins naïfs, aux crayons de couleur et aux feutres, accumulent des façades imaginaires ornementées de mots symboliques, "loyauté", "vérité", etc. C'est que l'artiste déplore la standardisation des habitats et des gens et le fait que les individus, au lieu de s'affirmer, puisent dans une soupe commune, un style préfabriqué et forcément nivelant. Même l'art remarque-t-elle suit ce mouvement dans une spirale toujours plus normalisante et dépressive. Elvire Bonduelle, elle, a une personnalité et l'affirme. Elle préfère voir le meilleur et afficher son optimisme. S'assumer pleinement !